Domaine thématique 5

Tabac

Quelle est l’attitude des apprenti-e-s face au tabac? Cette page propose des informations sur la consommation de tabac chez les adolescent-e-s, les diverses variantes de tabac, ses effets sur le corps, le tabac au travail, les offres de soutien pour devenir non-fumeur-euse et bien plus encore.

Tabak Apprentice

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Informations sur la consommation de tabac et de nicotine chez les adolescent-e-s

Combien d’adolescent-e-s fument ? 
On constate qu’entre 2018 et 2022 la consommation de cigarettes conventionnelle est stable chez les adolescent-e-s de 15 ans, mais qu’elle a presque doublé chez les adolescent-e-s âgé-e-s de 13 ans. La grande majorité des adolescent-e-s de 13 à 15 ans ne fument pas de cigarettes. Environ 3% des adolescent-e-s de 15 ans fument tous les jours, ce qui représente une très petite minorité. A noter que la plupart des adolescent-e-s de 15 ans qui ont consommé la cigarette conventionnelle dans les 30 derniers jours ont également utilisé la cigarette électronique.

Combien d’adolescent-e-s vapotent ?
Environ un tiers des adolescent-e-s de 14 ans et un peu plus de 40% des adolescent-e-s de 15 ans ont vapoté au moins une fois dans leur vie. Chez les adolescent-e-s de 15 ans, un quart des garçons et un quart des filles ont fumé une cigarette électronique au courant des 30 derniers jours, dont plus d’un tiers sur un ou deux jours. La proportion des adolescent-e-s de 15 ans qui l’ont utilisé au moins 10 jours sur les 30 derniers jours se situe autour de 7%. Cette proportion s’est fortement accrue depuis 2018.
Les personnes concernées disent l’avoir fait principalement par curiosité, ou parce qu’ils/elles aiment le faire. Pour beaucoup, vapoter reste une expérience isolée. Cependant, 15% des adolescent-e-s consommateur-trice-s de 15 ans ont indiqué comme raison à leur consommation de cigarette électronique : « pour fumer moins de cigarettes conventionnelles, pour arrêter », ce qui évoque un comportement tabagique installé.

Pourquoi les adolescent-e-s fument-ils/elles ?
À l’adolescence, certaines zones du cerveau responsables de gérer les émotions et les impulsions sont encore en cours de développement. Les adolescent-e-s sont donc moins bien « équipé-e-s » pour se contrôler. C’est pourquoi ils/elles ont tendance à accorder plus d'importance au plaisir que procure un comportement qu'aux risques qu’il peut entraîner. 
L’adolescence est aussi la période de la découverte et de la prise de risque: on est curieux-se, on a envie de vivre de nouvelles expériences, de questionner les règles et de gagner en indépendance. En quête d’identité et de modèles, les adolescent-e-s sont plus sensibles au marketing de l'industrie du tabac.
Les raisons données par les adolescent-e-s pour expliquer leur consommation sont les suivantes : la cigarette diminue le stress, ils/elles en apprécient le goût et c’est devenu une habitude. Ce dernier point peut refléter la prise de conscience d’une éventuelle dépendance.

Consommation de tabac et adolescence : quels sont les risques ?
La grande majorité des personnes qui fument ont commencé avant d’avoir 21 ans. Passé cet âge, la probabilité de commencer à fumer est plus faible. 
Commencer à fumer tôt augmente le risque de développer une dépendance à la nicotine. En effet, le cerveau des adolescent-e-s est encore en plein développement, ce qui les rend physiologiquement et psychologiquement plus vulnérables. Plus on commence tôt, plus on risque de fumer longtemps.

Cigarette traditionnelle, e-cigarette, tabac à chauffer : quelle différence ? 
Tous ces produits contiennent de la nicotine (sauf les vaporettes sans nicotine) et risquent donc d’entraîner une dépendance. 
Selon l’état actuel des connaissances, les vaporettes (e-cigarettes) sont moins nocives que les cigarettes conventionnelles. Mais leurs effets à long terme sur la santé sont encore largement méconnus. En effet, la vapeur émise par les vaporettes contient également des substances cancérigènes, bien qu’en plus faible quantité que dans les cigarettes traditionnelles.
Ces dernières années, l’industrie du tabac a mis sur le marché plusieurs produits «heat not burn», qui se distinguent des vaporettes, dans le but de contrer la diminution de la consommation de cigarettes traditionnelles. Selon les fabricants, le tabac serait chauffé et non brûlé, ce qui libérerait moins de substances toxiques. Des études indépendantes font cependant état d’une émission de substances toxiques semblable à celle d’une cigarette conventionnelle. De plus, la consommation de certaines de ces substances peut déjà avoir un impact sur la santé, même en petite quantité. « Moins de substances nocives » ne signifie donc certainement pas moins de risques !

Vaporettes: un risque particulier pour les adolescent-e-s ? 
De nouvelles générations de vaporettes font leur apparition sur le marché : vaporettes avec sel de nicotine, à usage unique, etc. Ces vaporettes, qui ressemblent à des clés USB et qui proposent des arômes attrayants, semblent à première vue inoffensives. Pourtant, avec ces produits, la nicotine est encore « mieux » absorbée par l’organisme qu’avec les cigarettes électroniques disponibles jusqu’à présent sur le marché. En conséquence, elles peuvent créer rapidement une forte dépendance. 
Le marketing de ces produits cible les adolescent-e-s. Or, plus la personne qui en consomme est jeune, plus le risque qu’une dépendance s’installe rapidement est grand. 

Cadre légal 


Vente de produits du tabac et de cigarettes électroniques : actuellement, la quasi-totalité des cantons suisses ont fixé un âge minimum de remise de tabac (18 ou 16 ans). Beaucoup ont pris également des dispositions pour l'interdiction de vente des cigarettes électroniques aux mineur-e-s. Avec la nouvelle loi fédérale sur les produits du tabac et les cigarettes électroniques (LPTab), la vente de produits du tabac et de cigarettes électroniques aux adolescent-e-s de moins de 18 ans sera interdite. La loi et l'ordonnance devraient entrer en vigueur en été 2024.

Publicité pour le tabac et les cigarettes électroniques : contrairement à la plupart des pays européens, la publicité pour le tabac, la promotion et le parrainage d'événements sportifs et culturels par l’industrie du tabac sont omniprésents en Suisse. Certains cantons ont développé leur propre législation (par exemple l’interdiction de la publicité dans le domaine public). La nouvelle loi sur les produits du tabac et les cigarettes électroniques interdira leur publicité sur les affiches, dans les cinémas, sur les terrains de sport, dans et sur les bâtiments publics et les véhicules de transport public. La publicité qui cible les mineur-e-s sera interdite. Le parrainage de manifestations destinées aux adolescent-e-s ou à caractère international également. Suite à l'acceptation de l’initiative populaire « Oui à la protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac », la LPTab devra être révisée et la publicité pour le tabac devra donc être interdite partout où elle peut atteindre des mineur-e-s.

Informations complémentaires :

  • Faits et Chiffres sur les cigarettes & Co : Informations d’Addiction Suisse sur les cigarettes et produits annexes, les effets-risques, la consommation, les conséquences, le marché, le cadre légal et la prévention.
Prévention du tabagisme : que peut faire l'entreprise ?

Respecter la loi 
Cela semble aller de soi, mais en 2023 encore, certaines entreprises ne respectaient pas la loi fédérale sur la protection contre le tabagisme passif.
Selon cette loi, tout espace fermé, servant de lieu de travail à deux personnes ou plus, doit être sans fumée. La cafétéria, les couloirs, les salles de réunions ainsi que les véhicules d'entreprise sont aussi concernés.
Il revient à l'employeur-euse de veiller au respect de l'interdiction de fumer au sein de l'entreprise. Certains cantons ont édicté des règles qui protègent également des émanations de cigarettes électroniques ou de tabac chauffé.
 
Instaurer des règles claires 
Chaque entreprise a la possibilité d'aller au-delà des dispositions légales en vigueur. Elle peut par exemple déclarer la totalité de ses locaux sans fumée (y compris les bureaux individuels) ou instaurer l'interdiction du vapotage sur le lieu de travail.
Il est important que les règles de l’entreprise soient les mêmes pour les apprenti-e-s et les autres collaborateur-trice-s. L'ordonnance sur la protection contre le tabagisme passif a été adaptée et est désormais explicitement étendue aux cigarettes électroniques et aux produits de tabac à chauffer. Elle devrait entrer en vigueur en même temps que la LPTab, soit au milieu de l'année 2024.

Éviter de banaliser la consommation de tabac
En communiquant de manière explicite sur ses règles internes concernant la fumée et le vapotage, l'entreprise envoie un message clair : pour protéger la santé des collaborateur-trice-s, fumer ou vapoter n’est pas toléré sur le lieu de travail. 
Le lieu de travail et les collègues deviennent ainsi des « exemples positifs » pour les apprenti-e-s. 

Faire un pas de plus
Soutenir les collaborateur-trice-s qui souhaitent arrêter de fumer.

Informations complémentaires :

Aide pour arrêter de fumer

Arrêter de fumer peut s’avérer difficile. Se faire aider par des outils en ligne ou des professionnel-le-s augmente les chances de réussite. Que ce soit pour vous-même ou pour orienter vos apprenti-e-s, découvrez les offres et les outils d'aide et de soutien.

  • Application Stop-tabac : Vous recevez des messages de suivi, comme si un-e coach personnel-le vous suivait. Vous pouvez suivre en un clin d'œil la liste de vos bénéfices.
  • Ligne stop-tabac : 0848 000 181 (du lundi au vendredi, de 11h à 19h). Des spécialistes de l’arrêt du tabac répondent aux questions et soutiennent les adolescent-e-s. Le premier appel est facturé au tarif de communication normal. Les appels suivants sont gratuits. 
  • CIAO : Site d'information, d'aide et d'échanges pour les 11-20 ans. Ils/Elles peuvent y poser anonymement des questions sur différents sujets.
Offres de formation continue

Vous souhaitez vous former dans le domaine de la prévention du tabagisme ? 

  • Prev@WORK : Prev@WORK est un projet de prévention des addictions (alcool, tabac, cannabis, jeux, etc.) et de promotion de la santé psychique qui s'adresse aux adolescent-e-s en formation. Addiction Suisse forme des multiplicateur-trice-s certifié-e-s afin qu'ils/elles puissent donner des séminaires de prévention Prev@WORK à des apprenti-e-s. Des formations et des formations continues à l'inttention des formateur-trice-s en entreprise sont également disponibles.
Comment aider vos apprenti-e-s à arrêter de fumer ?

Vous apprenez qu’un-e apprenti-e que vous encadrez a commencé à fumer. Comment réagir? Faut-il l’inonder d’informations sur les dangers du tabac et le risque de cancer du poumon? Faut-il distribuer des punitions ou avertir les parents? Ou, au contraire, fermer les yeux en pensant que ce n’est qu’une phase? 

Il n’est pas toujours facile de savoir comment gérer ce genre de situations. Voici quelques pistes : 

Parlez-en !
N’hésitez pas à aborder le sujet avec votre apprenti-e. Posez-lui des questions sur sa consommation : pourquoi a-t-il/elle commencé à fumer ? Depuis combien de temps ? Qu’est-ce que cela lui apporte ? Soyez à l’écoute, montrez-vous intéressé-e, sans être moralisateur-trice. 
En parlant avec l’adolescent-e, vous pourrez évaluer la situation et peut-être déceler d’autres problématiques sous-jacentes au démarrage de la consommation de tabac chez votre apprenti-e. 

Encouragez votre apprenti-e à réfléchir à sa consommation
L’arrêt du tabac est souvent un long processus d’apprentissage. Les personnes qui fument sont souvent ambivalentes par rapport à leur consommation : elles y voient des avantages et des désavantages. Exiger un arrêt du tabac ne servirait à rien. C’est à la personne concernée de décider d’arrêter. 
Discuter avec votre apprenti-e doit lui permettre de faire le point sur sa consommation. Il s’agit aussi de l’encourager à réfléchir au pour et au contre de cette consommation. Encouragez-le/la à noter les bénéfices identifiés à arrêter de fumer (p. ex : faire des économies, améliorer sa condition physique, etc.) et les inconvénients (p. ex. peur de prendre du poids, peur du stress, etc.). Cette « balance décisionnelle » aide à identifier les motivations à arrêter de fumer et les barrières éventuelles qui l’empêchent d’y parvenir.
Accompagnez l’adolescent-e dans cette réflexion en vous basant sur ses motivations et en respectant son rythme. Faites preuve d'écoute en tenant compte du fait que l’adolescence est une phase de vie complexe, pleine de changements et de stress. Il s'agit de l'encourager à avoir confiance en lui/elle : développer une meilleure estime de soi protège des conduites à risque. 

Informez sur les bénéfices de l’arrêt
Vous pouvez lui rappeler les bénéfices de l’arrêt du tabac. Il y a bien sûr les bénéfices pour la santé, mais ceux-ci intéressent peu les adolescent-e-s. D’autres bénéfices sont plus parlants : pouvoir disposer de son argent pour autre chose, une haleine et un teint plus frais, des dents plus blanches, une meilleure condition physique, la fierté d’avoir arrêté, un sentiment de liberté, etc. 

Donnez des conseils pour l’arrêt 
Voici quelques conseils à donner à un-e adolescent-e qui souhaite arrêter de fumer : 
Avant l’arrêt : 

  • Noter pour chaque cigarette les circonstances, le moment, les personnes qui entourent le fait de fumer. Évaluer le rôle de chaque cigarette et les situations à risque. 
  • Réfléchir à des stratégies de remplacement pour chaque cigarette qui ne sera pas fumée 
  • Prévoir des récompenses pour se féliciter (après un jour ou une semaine par exemple)
  • Fixer une date d’arrêt. 
  • Si la personne le souhaite, informer son entourage pour avoir du soutien. 

Après l’arrêt : 

  • Le jour J, jeter toutes les cigarettes, briquets, cendriers, etc.
  • Durant les premiers jours, éviter les situations à risque ou demander aux personnes de son entourage d’éviter de fumer en sa présence. 
  • L’envie de fumer dure 2 minutes environ. Des stratégies peuvent aider à la faire passer: boire un verre d’eau, faire une autre activité, manger une pomme, pratiquer une activité physique, etc. 

Aides existantes
Vous pouvez également l’orienter vers les aides existantes (ligne stop-tabac, applications, etc).
Et si cela ne fonctionne pas du premier coup, ce n’est pas grave. Chaque tentative rapproche un peu plus d’un arrêt définitif et permet d’apprendre les mécanismes qui fonctionnent ou non. 

Arrêter en groupe
Arrêter à plusieurs est plus motivant ! Si plusieurs personnes sont motivées à arrêter de fumer, pourquoi ne pas organiser un coaching de groupe au sein de l’entreprise ? 

Et si vous fumez vous-même ?
Vous pouvez aborder le fait que vous fumez avec les adolescent-e-s. Partager votre propre expérience peut donner plus de crédibilité à votre action de prévention. Évoquez par exemple vos envies et tentatives d’arrêter ou vos sentiments ambivalents envers la cigarette. Même si vous fumez, vous pouvez soutenir efficacement les mesures de prévention et encourager les adolescent-e-s à ne pas commencer ou à arrêter. 
Vous jouez aussi un rôle de modèle, c’est pourquoi il est préférable d’éviter de fumer devant les apprenti-e-s.

Informations complémentaires :

  • stop-tabac.ch : Arrêter de fumer en limitant les symptômes de sevrage, c'est possible ! Recevez aides et conseils pour arrêter de fumer et vous libérer de la nicotine.
Réglementations nationales et cantonales concernant le tabac

En Suisse, une personne sur sept environ meurt des conséquences du tabagisme. Les politiques de santé de la Confédération et des cantons visent donc à réduire la consommation de tabac. La législation représente un levier important à cet effet.

Il existe différentes lois fédérales (protection contre le tabagisme passif, interdiction de la publicité à la télévision et à la radio, impôt sur le tabac, réglementation concernant les messages de mise en garde, etc.) qui sont mises en œuvre par les cantons. Ces derniers ont leur propre réglementation, consistant en des interdictions de remise aux mineur-e-s, des restrictions de la publicité et des dispositions contre le tabagisme passif dans les bars et restaurants. Ces réglementations couvrent différents angles d’approche : prévention du tabagisme chez les enfants et les adolescent-e-s, incitations à arrêter de fumer, restrictions de la publicité et de la vente du tabac, protection des client-e-s et du personnel des bars et restaurants contre le tabagisme (voir OFSP).

Informations complémentaires :

Tabac et nicotine : info ou intox ?

Informations intéressantes sur le tabac à l’intention des adolescent-e-s :

La majorité des adolescent-e-s fume.
C’est faux ! Si on leur pose la question, on se rend compte que la grande majorité des adolescent-e-s ne fument pas. Chez les adolescent-e-s de 15 ans, plus de 80% ne fument pas. 

Fumer n’est pas dangereux si on n’avale pas la fumée. 
C’est faux. Fumer, même sans avaler la fumée, est dangereux pour la santé. La fumée peut irriter la gorge et la bouche. Les personnes qui fument risquent aussi de développer des cancers ou des maladies du cœur. 

Fumer me détend.
C’est vrai, mais c’est plus compliqué qu’il n’y paraît… Si on se sent plus détendu-e après une cigarette, c’est justement parce que le corps avait besoin de sa dose régulière de nicotine. Le manque de nicotine crée du stress, ce qui donne envie d’une nouvelle cigarette. Le sentiment de détente n’apparaît qu’après avoir absorbé de la nicotine, lorsque le cerveau produit des endorphines. On peut arriver à ce même sentiment de bien-être de façon toute naturelle, en pratiquant une activité physique comme la course à pied ou la danse par exemple.

Il faut bien mourir de quelque chose…
Oui, mais… Fumer enlève en moyenne 8 ans d’espérance de vie et les maladies liées au tabac sont longues et douloureuses. On peut choisir de mettre toutes les chances de son côté ! 

La vaporette (e-cigarette) est moins dangereuse pour la santé que la cigarette. 
C’est vrai. Selon l’état actuel des connaissances, les vaporettes sont moins dangereuses pour la santé que les cigarettes. Mais il faut quand même rester prudent-e car les effets sur la santé à long terme ne sont pas connus. En effet, la vapeur contient aussi des substances toxiques.

La nicotine rend très vite dépendant-e. 
C’est vrai, la nicotine a un très fort potentiel addictif, c’est-à-dire qu’elle rend très vite dépendant-e. En quelques semaines seulement, on peut déjà devenir dépendant-e à la nicotine. 

La shisha est moins dangereuse que les cigarettes. 
C’est faux. Malgré ses goûts et odeurs attractifs, la shisha est tout aussi dangereuse que la cigarette, voire même plus. En effet, l’eau ne filtre que peu de substances toxiques, qui sont présentes en grande quantité. En plus, dans le tabac à shisha, il y a aussi de la nicotine, qui peut rendre dépendant-e. 

Beaucoup de personnes qui fument aimeraient arrêter. 
C’est vrai. Une personne qui fume sur trois aimerait arrêter de fumer dans les 6 prochains mois. Beaucoup d’entre elles aimeraient certainement ne jamais avoir commencé… 

Si je fume peu, je peux arrêter quand je veux !
C’est faux. On n’est pas tou-te-s égaux-ales face à la dépendance, chacun-e réagit différemment. Mais même en fumant une cigarette de temps en temps, la nicotine a un effet sur le corps et on peut rapidement devenir dépendant-e. 

Si j’arrête de fumer, je vais prendre du poids !
Oui et non. Chacun-e est différent-e : certaines personnes ne vont pas prendre de poids du tout et d’autres oui. Fumer entraîne une plus grande dépense d’énergie. Une personne qui fume aura donc un poids légèrement moins élevé que le poids qu’elle aurait si elle ne fumait pas. Lorsqu’elle arrête de fumer, elle revient à son poids initial. Il arrive aussi que certaines personnes aient plus envie de manger après avoir arrêté de fumer, ce qui peut entraîner une prise de poids. Mais des solutions existent pour éviter cela, par exemple augmenter légèrement son activité physique.

Informations complémentaires :

Les « nouvelles formes » de tabagisme : cigarettes électroniques (jetables)/vapes et produits du tabac à chauffer

Si la consommation de cigarettes diminue un peu, celle des produits alternatifs augmente (voir OFSP). Selon l’Enquête suisse sur la santé (ESS), un quart de la population suisse de plus de 15 ans fumait encore en 2022. Les nouveaux produits à base de nicotine se multiplient. Des produits tels que les e-cigarettes jetables (vapes, puffs), qui inondent actuellement le marché helvétique, s’adressent avant tout à un public jeune (et mineur) (voir at Schweiz). 

Les cigarettes électroniques jetables (vapes, puffs) jouissent d’une popularité croissante auprès des adolescent-e-s. Des études récentes montrent que l’utilisation de ces produits continue de progresser de manière inquiétante dans ce groupe d’âge. Car les cigarettes électroniques jetables sont colorées et à la mode, offrent une multitude d’arômes attrayants, sont annoncés par des publicités branchées, sont très faciles à obtenir – et peu coûteuses par rapport aux cigarettes traditionnelles. Mais elles soulèvent de nouvelles préoccupations en matière d’effets sur la santé, d’addiction et de pollution.

Les «nouvelles formes» de tabagisme: les produits 

  • Produits: Informations de l’Association suisse pour la prévention du tabagisme sur les différents produits
  • Nouveaux produits électroniques : Informations diverses de stop-tabac.ch sur les nouveaux produits électroniques

e-cigarettes jetables/vapes 


Les produits du tabac à chauffer


 

Données et chiffres 

  • Données et chiffres : Données et chiffres sur la consommation de tabac (entre autres chez les adolescent-e-s) en Suisse de l'Association suisse pour la prévention du tabagisme
  • Faits et chiffres : Faits et chiffres concernant les nouveaux produits nicotinés, ainsi que d'autres informations à ce sujet d'Addiction Suisse 

Sevrage

  • libère-toi ! ready4life, l’appli de coaching interactive de la Ligue pulmonaire pour les adolescent-e-s avec, entre autres, des informations sur le tabac et la nicotine et l'outil supplémentaire: «libère-toi !» pour devenir non-fumeur-euse
  • Sevrage - J'arrête de fumer : Aides et conseils de stop-tabac-ch pour arrêter de fumer et se libérer de la nicotine
FAQ

Réponses des spécialistes d'Addiction Suisse aux questions fréquemment posées :

Pourquoi les adolescent-e-s commencent-ils/elles à fumer ?
C'est très variable selon les adolescent-e-s. Parfois, certain-e-s pensent que la majorité fume et ceci les incitent à copier leurs pair-e-s. La publicité, les images véhiculées par la pub et la promotion des produits du tabac leur donnent aussi envie de ressembler aux modèles de la pub. D’autres utilisent les produits du tabac pour se calmer. Les parents ou les proches jouent aussi un rôle de modèle.

Que peut faire une entreprise en termes de prévention du tabagisme ? Notamment auprès des apprenti-e-s ? 
Promouvoir la santé en général dans l'entreprise est un bon début ! Chaque collaborateur-trice est un modèle pour les apprenti-e-s. Il vaut la peine d'en être conscient-e-s. Devenir une entreprise sans fumée signifie protéger l'ensemble du personnel contre l’exposition à la fumée passive. Dans le cadre d’une politique de bien-être, une piste pourrait être de profiter de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai pour organiser un petit événement.

En tant que formatrice, comment puis-je aider mes deux apprentis à arrêter de fumer ? Que puis-je leur conseiller lorsqu'ils disent que fumer les détend ? Ils disent aussi qu'ils ne fument que de temps en temps, que ce n'est pas si grave... 
Le plus important, c'est l'encouragement et l'accompagnement ! Vous pouvez exprimer votre inquiétude et entamer des discussions qui suscitent chez les deux une réflexion critique et soulèvent des questions.
Assurez-vous qu'ils savent que fumer de temps en temps est également nocif et qu'une dépendance peut s'installer rapidement. Par exemple, s'ils sont tous deux sportifs, fumer de temps en temps nuira à leurs performances. Essayez également de comprendre ce qui les pousse à fumer. Vous pouvez discuter avec eux des croyances qu'ils ont, pour trouver d’autres « réponses » à leurs motifs de fumer. 
En ce qui concerne le motif « Fumer détend », qu'ils indiquent tous les deux, il est important qu'ils sachent : le sentiment de détente que l'on éprouve en fumant vient souvent du fait que les symptômes de manque sont atténués. On peut très vite devenir dépendant à la nicotine. Même si les deux disent qu'ils ne fument « que de temps en temps », il se peut qu'ils soient déjà dépendants. 
Pour pouvoir se détendre sans fumer, il est important de trouver des possibilités individuelles. D'une manière générale, certaines personnes sont plus susceptibles d'être actives pour se détendre, tandis que d'autres sont plus susceptibles d'être aidées par des techniques de relaxation ou autres. L'éventail des solutions qui peuvent être utiles va donc du sport à l'entraînement autogène, en passant par les activités créatives.
Ciao.ch est un bon site web sur lequel les deux adolescents peuvent également s'informer correctement !
Il se peut que les deux ne cèdent pas rapidement. Restez à l'écoute. Cherchez de temps en temps le dialogue, au bon moment.
Si les deux veulent arrêter de fumer, ils trouveront des conseils sur le site de stop-tabac.ch. 

  • Tabac : Informations sur le thème du tabac 
  • E-cigarette : Informations sur les e-cigarettes 
  • stop-tabac.ch : Aides et conseils pour arrêter de fumer et se libérer de la nicotine

Il y a quelques fumeurs adultes dans notre équipe. Je fume aussi... Comment devons-nous gérer cette situation avec les apprenti-e-s ? Il me semble que certains adolescent-e-s trouvent « cool » que nous fumions... 
C'est bien que vous vous posiez cette question. Les adultes sont aussi des modèles ! 
Si l'on consomme soi-même, il est important que les adolescent-e-s remarquent que l'on fait preuve d'esprit critique. La franchise est importante. Les discussions sur les raisons pour lesquelles on a commencé à fumer ou sur ses propres tentatives d'arrêt du tabac peuvent également en faire partie. Il est également important d'adopter une position claire sur la consommation, même si l'on consomme soi-même : on souhaite que les apprenti-e-s ne consomment PAS. 
Il va de soi que les fumeurs adultes ne devraient pas donner de produits du tabac aux adolescent-e-s. Et il serait également important que les adultes ne fument pas EN PRÉSENCE des adolescent-e-s, car cela leur donnerait l'impression qu'ils/elles acceptent leur tabagisme.

Le contenu sur l'alcool a été créé en collaboration avec Addiction Suisse.