La GSE systématique dans les organisations agiles

Au cours de l’année écoulée, la pandémie de coronavirus a encore plus propulsé sur le devant de la scène la thématique de la transformation et accéléré l’adoption des nouvelles formes de travail et d’organisation qui en découlent. L’essor du télétravail et des liens virtuels entre les équipes a surtout ouvert une brèche dans les structures existantes, conduisant à plus d’autogestion et de responsabilisation des collaborateurs, mais aussi, de fait, à un relâchement des structures hiérarchiques.

Dans le cadre de la mise en place des nouvelles formes de travail et d’organisation, l’adoption de la GSE systématique pose de nouveaux défis, notamment en termes de développement des compétences d’autogestion et d’autonomie des collaborateurs ainsi que de définition claire des responsabilités liées aux rôles en lien avec la santé des collaborateurs.

Dans les organisations agiles, les responsabilités liées aux thèmes de santé sont réparties entre différentes personnes et différents rôles. On attend souvent des collaborateur-trice-s qu’ils/elles prennent soin de leur santé et se manifestent d’eux/elles-mêmes en cas de problèmes.

La prévention dans son ensemble représente donc un défi spécifique pour les organisations agiles. Les compétences d’autogestion et une définition claire ainsi qu’une communication régulière des points de contact sont encore plus cruciales. Pour une relation de travail réussie au sein des organisations agiles, il est essentiel de définir clairement les exigences et les compétences lors du processus d’embauche, et de les ajuster régulièrement.

Dans les organisations agiles, il est très tentant d’augmenter l’attractivité du travail en adoptant de nombreux rôles différents. Une RH professionnelle bien établie constitue à cet égard un véritable atout. La définition claire des rôles liés aux thèmes de la santé est indispensable à la réussite de la mise en place de la GSE systématique dans les organisations agiles. Ancrer le thème de la santé dans le «Company Circle», qui permet à divers cercles et fonctions de l’organisation de s’orienter, aide à systématiser la GSE. Il est également très important d’établir des points de contact externes et de communiquer à leur sujet.

Il convient en outre d’intégrer le thème de la santé à la culture de l’entreprise, y compris au niveau structurel, pour promouvoir la culture de la GSE. Pour mettre en place la GSE systématique conformément aux 25 critères GSE de Promotion Santé Suisse, il est également utile de connaître les systèmes de gestion de la qualité, qui suivent une approche «Total Quality Management». Plus encore que les entreprises classiques, les organisations agiles bénéficient des connaissances et de l’expérience existantes en matière de gestion de la qualité. Il est ici possible d’utiliser les méthodes analytiques disponibles ainsi que les processus de fixation et de vérification des objectifs et d’intégrer le thème de la santé des collaborateurs en conséquence.

Positionner la GSE dans les organisations agiles représente un défi particulier. La prévention ne devrait pas dépendre de l’interaction avec les supérieurs. L’accent est mis sur les compétences d’autogestion et sur une répartition claire des «rôles de santé». Le thème de la santé doit être pleinement intégré sur plan structurel, mais aussi culturel.

Vous trouverez de plus amples renseignements sur les organisations agiles et la mise en place de la GSE systématique conformément aux 25 critères de qualité de GSE dans la feuille d’information 40 de Promotion Santé Suisse «Friendly Work Space dans les organisations agiles».